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Petite Chronique d’une Election 6 – Vert opaque
L’élection présidentielle est une formidable opportunité pour les écologistes de s’affirmer de façon forte et définitive dans le paysage politique français ; en effet l’actualité de ces derniers mois met en avant des thèmes qui sont intiment associés à l’identité des Verts. Le nucléaire bien sûr avec les conséquences de la catastrophe de Fukushima et notamment la décision des allemands d’arrêter leurs centrales, la sécurité alimentaire et au-delà les problématiques de production agricole avec l’épidémie de Escherichia coli, et enfin le dérèglement climatique avec la répétition de phénomènes météorologiques extrêmes comme la sécheresse actuelle qui sévit dans notre pays.
Si en 2007 en additionnant les voix de José Bové et de Dominique Voynet on arrivait à peine à 3% des suffrages exprimés, un résultat à deux chiffres au premier tour 2012 pour le candidat écologiste n’est pas irréaliste, avec un Nicolas Hulot qui aujourd’hui est régulièrement crédité de plus de 10% dans différents sondages. Un tel score permettrait notamment aux Verts de négocier en position de force leur place dans un gouvernement de gauche en cas de victoire du candidat socialiste.
Mais, comme à leur habitude, les Verts semblent se complaire dans des joutes ésotériques, des procédures de désignation compliquées et des luttes d’appareil ancestrales. L’incident de la petite phrase de Nicolas Hulot sur une alliance « possible » avec Jean Louis Borloo au congrès d’Europe Ecologie Les Verts ou encore la posture indéchiffrable d’un Daniel Cohn Bendit (un pied dehors, un pied dedans) n’aident pas, en effet, l’électeur à y voir vraiment clair.
Aussi parmi les nuances du vert il faudra bien un jour que les écologistes choisissent, en tout transparence.
Chem Assayag
Catégories: 2012, Chroniques · Tags: Europe Ecologie Les Verts, Jean-Louis Borloo, Nicolas Hulot