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Petite Chronique d’Une Election 43 – Le Débat Formol
Pour le futur Président de la République le débat d’entre deux tours est un passage obligé comme la montée de l’Alpe d’Huez si on veut gagner le Tour de France ou le grand prix de Monaco si on veut devenir un vrai champion automobile. Ce débat est la dernière épreuve initiatique avant l’accès à la fonction suprême qui intervient quelques jours plus tard.
Aussi tous les 5 ans nous assistons – près de 17 millions de téléspectateurs hier soir – à ce rituel de près de trois heures, en l’attendant fiévreusement comme si, soudain, une révélation allait se produire : bon sang oui c’est pour lui que je vais voter !
Hier pourtant il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas ; on avait l’impression qu’on avait ressorti une émission de télévision du XXème siècle, pourtant si proche mais qui apparaissait soudain comme un âge reculé. Le débat, dans sa forme mais parfois aussi sur le fonds, paraissait littéralement sorti du formol.
La réalisation, très statique, avec un nombre de plans limités, et quasiment aucun effet – gros plan, champ/contrechamp… – faisait penser à l’épreuve d’admission en 3ème année d’une école de cinéma dans l’ancienne URSS, où l’académisme était la vertu reine. Le décor d’une sobriété monacale, comme les tenues de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, renforçant l’impression générale d’un formalisme exacerbé. En outre la stricte égalité de temps de parole, qui est par ailleurs un principe qui se défend, créait une frustration évidente pour le téléspectateur qui parfois, voudrait en savoir plus, voudrait que ça déborde, qu’on sorte du cadre. Au final l’impression est : surtout pas de vagues, l’émotion ne doit pas apparaître.
Comme d’habitude on avait le droit à des litanies de chiffres assénées avec une grande assurance par les candidats, mais qui ont été immédiatement contestés à grands renforts de « vos chiffres sont faux ! » ou de « c’est inexact ! ». Le problème en 2012 c’est qu’en dix secondes – il suffit de taper une requête dans un moteur de recherche – on peut connaître la réalité des chiffres, et à l’ère des « fact checkers » en suivant le fil twitter du débat on peut savoir si le candidat dit vrai ou pas en temps réel. Les candidats continuent donc à postuler que le téléspectateur ne peut pas savoir – trop compliqué, trop d’efforts à accomplir – et qu’on peut d’une certaine façon prendre ses aises avec la réalité pour concocter un joli discours. En résumé ils nous prennent un peu – si, si – pour des idiots.
Enfin on se demandait continuellement à quoi servaient les journalistes : ok, ils sont les « time keepers » comme disent les anglo-saxons, c’est à dire les gardiens du chronomètre, et de temps en temps il font la transition entre les grands thèmes du débat. Mais fondamentalement à quoi servent-ils ? Ou plutôt en quoi leur statut de journaliste a-t-il une importance ici ? On aurait tout aussi bien remplacé Laurence Ferrari par Nikos Aliagas ou David Pujadas par Alessandra Sublet que cela n’aurait rien changé.
Ainsi on ressortait du débat avec un goût étrange dans la bouche, la saveur d’une denrée à la date de péremption dépassée, la persistance rétinienne d’un show à l’ancienne. Décidément le débat d’entre deux tours du XXIème siècle reste à inventer, mais en attendant comme il y a deux semaines il faut VOTER.
PS cette chronique continuera – au moins – jusqu’aux élections législatives. Le message est donc « revenez » !
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le changement, c’est raté !!!
Je ne donne aucun crédit aux politiciens et cela fait un moment que je ne crois plus à la politique telle que exercée actuellement, la vraie politique qui consiste d’un à servir l’intérêt de la population et de deux à avoir une vision avenir tenant compte des enjeux nationaux et internationaux présent.
Néanmoins je suis les élections présidentielles françaises avec grand intérêt. En vue du blocage du système politique et économique, je m’attendais à un réel changement venant du pays de la guillotine et des droits de l’homme.
A ma grande déception, le soir du premier tour l’affiche proposée pour la grande finale s’avère déconnectée de la réalité politique et économique et des grands changements géostratégiques que connait le monde actuellement. Je peux en citer en exemple l’élection de Obama qui a laisse la France qui débâte sur l’identité nationale à la traine dans les questions du rapport à l’AUTRE. Les soulèvements arabes, qui quoique toujours dans des couveuses ont changés le rapport entre ces populations et leurs anciens colonisateurs. En effet ces populations n’ont jamais jouis de leur liberté et de leur indépendance du faite de la reprise de ces pays par des régimes totalitaires en étroite relation avec les ancien pays colonisateur et la politique France Afrique en est une belle preuve. Le troisième changement frappant c’est l’émergence de nouveaux rapports de force imposés par la Chine et qui a mis tout l’occident vis-à-vis de son hypocrisie par rapport aux valeurs qu’il prône comme la liberté et les droits de l’homme. Les chinois sont bons pour nous fabriquer des Iphone pas cher pour nos enfants mais qu’ils le fassent sur le dos de leurs enfants et à deux Euros de salaire dans un pays totalitaire ceci est le dernier des soucis des grand politiciens et des bons gentilles consommateurs.
La France a peut être ratée une réelle chance de se régénérer et à exorciser ces vieux démons qui lui font croire que c’est encore un grand pays qui n’a pas besoin de se regarder dans un miroir et d’admettre ses défauts pour pouvoir se maintenir et pourquoi pas évoluer.
Les français ont peut être pas eus assez de maturité et de courage pour aspirer au changement et ceci peut être bien justifié par l’hibernation et l’aliénation imposés par un système libérale fou et ceci depuis au moins deux générations.
Trainant ma déception, j’ai voulu suivre cette élection jusqu’au bout et je me suis convaincu que le spectacle va m’apporter un peu de satisfaction, j’avoue un peu mal saine, mais le débat télévisé a clôturé le dernier acte de la comédie. J’ai vu un candidat de droite qui se bat et gigote comme une bête sur l’autel des sacrifices pour dégager son dernier souffle et un candidat de gauche en charogne qui vient se nourrir du cadavre du sacrifié.
Il est étonnant de voir que des personnes qui aspirent à une telle responsabilité n’en connaissent pas la valeur et le sens. Le candidat de droite qui n’a pas assumer ses responsabilités et qui en paye les frais et un candidat de gauche qui jette toute la responsabilité de l’échec de la France sur son adversaire en reniant sa propre responsabilité passée et celle de sa famille politique.
Je n’aime pas ce qu’a fait Mr Sarkosy à la France mais je n’aime pas aussi la lâcheté de tous à s’acharner sur un. Si Mr Hollande pense que Sarkosy est très mauvais et que n’importe qui fera mieux et peut le remplacer alors c’est a Mr Hollade de prouver que ce n’est pas le n’importe qui qui remplace le mauvais mais que c’est le meilleur pour la France.
Quand je pense que grâce a Nafissatou, la France a éviter le pire, je me pose de réelles questions.
Dr Saidi