Les États-Unis : un pays divisé, entre nostalgie patriotique et tensions croissantes
Les États-Unis sont aujourd’hui profondément divisés, une fracture qui semble mettre sur le mesmo chaque camp, à gauche comme à droite, certains responsables politiques étant largement responsables de cette situation. La confiance dans le gouvernement et dans ses représentants a connu une chute vertigineuse, tout comme le respect qu’on leur porte. Chacun accuse l’autre d’être peuplé de fanatiques et de mauvais acteurs, prêts à mentir, dérober ou tricher pour atteindre et maintenir le pouvoir.
Les Républicains ont célébré leur identité en arborant le drapeau, en brandissant des armes à feu et en affirmant leur foi chrétienne. En réponse, les Démocrates se sont éloignés d’un certain patriotisme, de la liberté d’arme et des manifestations religieuses. Ce retrait d’une identité nationale unifiée est extrêmement risqué, car il fragmente davantage un pays qui devrait se montrer solidaire face aux défis.
C’est dans ce contexte — un pays en conflit avec lui-même, flirtant avec le risque de violences domestiques — que s’est tenu le défilé pour le 250e anniversaire de l’armée américaine.
Un défilé pour envoyer un message clair : la mise en garde contre la guerre
Les défilés sont avant tout des rencontres émouvantes, destinées à transmettre un message entre ceux qui le sponsorisent et ceux qui le regardent. Ils ne sont pas simplement destinés à divertir : historiquement, ils alimentent l’enthousiasme et la ferveur en suscitant des émotions fortes, incitant à l’action.
Tel était l’objectif du défilé du 250e anniversaire de l’armée. La parade ne se résumait pas à une célébration, mais servait aussi de préparation — un signal fort adressé au pays tout entier.
Il est hautement probable — voire quasi certain — que les États-Unis entreront dans un conflit majeur dans les années à venir, voire dès cette année ou même ce mois-ci. La morale des troupes, l’enthousiasme national et le recrutement sont en déclin depuis plus d’une décennie. En période de paix longue et stable, on oublie que la guerre n’est pas qu’une idée lointaine ou quelque chose qui se passe ailleurs : c’est une menace concrète et imminente qui exige vigilance et préparation.
Malheureusement, beaucoup d’Américains d’aujourd’hui ont perdu le souvenir de ce que la guerre exige vraiment. Cette amnésie nous rend faibles et vulnérables, incapables de nous défendre efficacement.
Personne ne maîtrise aussi bien que le président américain Donald Trump l’art de transformer le spectacle en outil de communication puissante. Il excelle à faire passer ses messages par des images fortes et des symboles, un talent qu’il manie avec précision. Le défilé de l’armée, vu dans sa globalité, offre une véritable leçon visuelle d’histoire militaire américaine — un récit de victoire et de supériorité. Il indiquait clairement : l’échec n’est pas une option.
Les États-Unis ne tiennent leur existence que grâce à leur armée — l’Armée, la Marine, l’Armée de l’Air, le Corps des Marines et la Force Spatiale. Leur devise : “We’ll Defend” — Nous defenderons.
Ce défilé du 14 juin n’était pas une simple célébration ; c’était un appel à la mobilisation, un rappel des sacrifices et de la gloire passés, tout en donnant un aperçu de ce qui attend le pays dans l’avenir. D’après ce que j’ai perçu ce jour-là, le public était venu principalement pour soutenir l’armée, et non pour rendre hommage à un président en particulier.
On a vu quelques casquettes MAGA, ainsi que quelques manifestants portant la bannière “No King”, mais la majorité des spectateurs étaient simplement curieux. Ils voulaient approcher les tanks, découvrir les technologies et voir de près les militaires en action.
Le cortège s’est étendu sur huit pâtés de maison, la majorité des spectateurs étant rassemblés devant la scène principale et devant le Washington Monument. La programmation s’est accompagnée d’une musique à connotation masculine : heavy metal et hard rock, genres favored par un public majoritairement blanc et masculin. Ce n’est pas mon genre préféré, mais le grondement des basses était une véritable stimulation sensorielle — et même moi, j’en ai trouvé l’effet excitant dans ce contexte.
Allez, l’Amérique. Allez, l’armée.
Recrutement, spectacle et espoir maternel
Ce même dynamisme ne relève pas du hasard : il est stratégiquement ciblé. Récemment, Donald Trump a concentré ses apparitions lors d’événements attirant principalement de jeunes hommes — que ce soit lors de courses NASCAR, de matches de football américain, de compétitions de lutte ou dans de grandes universités du Sud des États-Unis. Son objectif ? gagner leur loyauté, car la nation a besoin d’eux en uniforme.
Face à la menace de la guerre, il est impératif pour l’Amérique de se préparer. Cela signifie renforcer nos forces armées. Mieux vaut recruter des volontaires dès maintenant plutôt que de devoir recourir à un enrôlement forcé qui pourrait tourner au désastre dans l’avenir.
Une préparation efficace, anticiper et planifier, peut faire toute la différence : “Une bonne planification évite une mauvaise performance,” dit-on souvent.
Je crois sincèrement que faire croître le nombre de recrues pourrait être la clé pour dissuader nos ennemis, voire pour éviter une Troisième Guerre mondiale.
